I
- PRINCIPES ET VALEURS DE LA VÈNERIE
La
vènerie est inspirée de la loi naturelle, qui régit la prédation
sauvage et les rapports entre espèces au sein de la nature. Elle
consiste à chasser à courre des animaux sauvages (cerf, sanglier,
chevreuil, daim, renard, lièvre, lapin) dans leur milieu. Leur défense,
qui réside dans la fuite et les ruses, doit pouvoir s'exprimer naturellement.
Ce mode de chasse, typiquement écologique, repose sur l'action de chiens
courants chassant en meute. Ce sont les chiens qui chassent l'animal couru jusqu'à
sa prise. Le veneur sert ses chiens avec l'objectif de leur permettre d'exprimer
toutes leurs capacités naturelles.
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Une
éthique exigeante
La vènerie est un art cynégétique qui repose sur la
mise en œuvre de connaissances accumulées pendant des siècles.
Le veneur se doit de posséder cette science et de l'approfondir constamment,
afin de perpétuer l'emploi sur le terrain de toutes les "règles
de l'art". Le veneur est respectueux de la loi naturelle. Il prend soin de
ne pas compromettre l'intégrité et la loyauté de la confrontation
entre la meute et l'animal chassé. Dans ses interventions au cours de la
chasse, il ne se substitue pas aux chiens, mais les sert. Lorsqu'ils tombent en
défaut, il les aide à le relever. La
vènerie s'exerce avec les moyens hérités de la tradition.
Le veneur chasse "à cor et à cri", avec sa trompe, sa pibole et
sa voix. Il ne fait pas usage des moyens de communication engendrés par
la technologie moderne. Il fait le bois avec son limier. Il ne recourt pas aux
moyens de détection mis au point par la science. À la chasse, il
se déplace à cheval ou à pied et ne recourt pas aux moyens
mécaniques (sauf exception justifiée par un motif de sécurité). L'aboutissement
du laisser-courre est la prise de l'animal chassé. Ce prélèvement,
qui obéit à la logique de la vie et de la mort, doit être
entouré de respect et de dignité, de même que l'accomplissement
de tous les actes qui y mènent. __________________________________________________________
Une approche écologique
Conscient
de son approche écologique de la chasse, le veneur consacre la plus grande
attention à l'environnement. Naturaliste de terrain, il possède
une connaissance sérieuse des espèces qu'il chasse - leur biologie,
leur éthologie, leur évolution... La
vènerie s'exerce sur de vastes étendues, le plus souvent boisées.
Son besoin d'espace est l'exact reflet des besoins des espèces qu'elle
chasse. Conscient de cette corrélation, le veneur contribue à la
défense du caractère naturel des espaces forestiers et champêtres.
Il participe à la défense de la ruralité. Le
prélèvement réalisé par la vènerie sur les
espèces chassées est généralement modeste. Les chiens
chassent de préférence les animaux ayant à refaire. Le veneur
contribue à une gestion des populations inspirée par le souci de
la pérennité. 
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Un centre d'intérêt essentiel : les chiens
Partageant
le plaisir de chasser de ses chiens, le veneur leur porte une attention constante.
Il s'attache à perpétuer les races auxquelles ils appartiennent,
et à les améliorer encore. Le chien d'ordre est la raison d'être
du veneur, il veille à ce que les meilleurs soins lui soient prodigués
au chenil. Les chiens de vènerie seront marqués sur le côté
droit souvent par l'initiale du propriétaire de la meute (qui peut-être
l'équipage) à l'aide des ciseaux ou de la tondeuse. À
la chasse, il fait en sorte que leurs capacités naturelles s'épanouissent
conformément aux dispositions de leur race. Lorsqu'ils se trouvent exposés
à des dangers imprévus (tels que passages de route, étangs
pris par la glace...) il veille à les protéger de son mieux.
Le veneur ne considérera pas la journée terminée tant que
tous les chiens ne sont pas rentrés au chenil, et mettra tout en œuvre
pour reprendre les chiens égarés. Le
veneur chasse pour ses chiens, la qualité de leur travail et le plaisir
qu'il prend à les voir bien chasser - pas pour le nombre de prises. La
récompense des chiens est de prendre un animal dans les règles de
l'art. La manière compte plus que le résultat. De
la même manière, le veneur monté consacre une attention toute
particulière à son cheval. Pendant la chasse, il pratique une équitation
d'extérieur respectueuse de ses aptitudes et de ses limites. En dehors
de la chasse, il lui prodigue tous les soins qui conviennent pour le tenir en
bon état et lui permettre de faire une longue carrière.
__________________________________________________________ Une
structure centrale : l'équipage Le
maître d'équipage assure la conduite de l'équipage. A la chasse,
c'est lui - ou à défaut son remplaçant désigné
- qui est responsable du laisser-courre. Il prend toute décision qui lui
paraît appropriée. Il assure également dans un esprit amical
et convivial la direction du groupe de veneurs que forme l'équipage. Chaque
équipage possède une identité particulière définie
par son appellation, son bouton, sa tenue et ses couleurs, sa fanfare. Les membres
de l'équipage (appelés boutons, gilets, épingles...) peuvent
être amenés à intervenir durant le laisser-courre, ils le
font dans le strict respect des consignes données par le maître d'équipage.
En toutes circonstances, ils font preuve de loyauté et de solidarité,
et d'un parfait esprit de camaraderie. Qu'ils
soient à cheval ou à pied, les membres de l'équipage et leurs
invités portent avec élégance et simplicité la tenue
de vènerie. Ils veillent à ce que leurs propos et leurs attitudes
restent toujours d'une parfaite courtoisie. Ils sont attentifs au bon état
et à la propreté des animaux qu'ils amènent à la chasse. 
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La tenue de vènerie comprend :
Pour
la vènerie à cheval, redingote et gilet aux couleurs de l'équipage,
cravate de vènerie et gants blancs, cap (toque) ou tricorne (lampion) pour
les cavalières et Kronstadt ou melon pour les amazones avec résille
pour toutes ces dames, jodhpurs, bottes de vènerie (avec des bas blancs)
ou d'équitation. Les invités ou suiveurs portent une tenue classique
de cavalier, redingote en drap noir ( y compris les boutons) ou veste sombre,
cravate, bottes d'équitation ou de vènerie, cap ou melon pour les
dames. Le veneur sera propre de pied en cap et les cuivres (trompe, pibole et
boucle de ceinturon) seront rutilants. Pour la vènerie à pied,
veste et gilet aux couleurs de l'équipage, cravate de vènerie, pantalon
ou knickers, casquette plate. Avant la saint Hubert de l'équipage
la redingote ne saurait-être portée. Le gilet et la cravate de vènerie
peuvent, quant à eux, être revêtus. Le
cheval sera d'une propreté impeccable et les sabots passés à
la graisse noire. A partir de la saint Hubert il est souhaitable qu'il prenne
la tonde dite "de chasse" la crinière pouvant-être tondue ou comme
la queue laissée telle quelle mais égalisées ou nattées.
Les cuirs seront faits et la bouclerie rutilante : au
rendez-vous, tenues et chevaux sont impeccables - En
fin de chasse ... __________________________________________________________ Un
souci de rigueur dans la conduite des laisser-courre. La
chasse se déroule sous l'autorité du maître d'équipage.
A l'exception des équipages chassant à pied le lièvre et
le lapin, les fonctions, en action de chasse, de "responsable" d'un équipage
s'exercent à cheval. Habituellement la journée du veneur débute
dès l'aube, en allant "faire le bois" en forêt avec son "limier",
afin de reconnaître l'emplacement des animaux susceptibles d'être
chassés. Le
rendez-vous constitue le rassemblement de l'équipage avant la chasse. Il
importe qu'il soit fixé dans un endroit suffisamment vaste et qu'il ne
perturbe pas la circulation. C'est l'occasion pour le maître d'équipage
de "prendre le rapport", décider de se porter sur telle ou telle "brisée"
et donner haut et fort aux membres de l'équipage, aux invités et
aux suiveurs toutes les recommandations qui conviennent pour le bon déroulement
de la chasse et notamment la sécurité. Les chiens sont ensuite
emmenés sur le lieu choisi pour "fouler", derrière un veneur à
pied ou à cheval. Si "l'attaque" est faite avec des "rapprocheurs", les
chiens de meute doivent être donnés dès que possible après
le "lancer", à la voie de l'animal déhardé ou encore donnés
à l'écoute. La chasse proprement dite commence alors. Elle est
ponctuée par les fanfares de "circonstances" sonnées tout au long
de la chasse par les veneurs qui indiquent ses différentes phases : "la
compagnie", "la vue", "le bien-aller", "le défaut", "le change", "le débuché",
"le changement de forêt", "le relancé", "le bat-l'eau", etc... Si
l'animal est pris, on sonne "l'hallali". La
prise marque la fin de l'action de chasse. Au chevreuil, au daim, au renard, au
lièvre et au lapin, les chiens coiffent l'animal pris. Au cerf et au sanglier,
le veneur intervient pour servir l'animal qui tient les abois ou le ferme. Le
maître d'équipage prend toute disposition pour que cette conclusion
soit aussi rapide et nette que possible. Après
la prise, la curée qui vise à rappeler les circonstances de la chasse,
récompenser les chiens et saluer les participants, est sonnée selon
le rituel de la vènerie. Le
maître d'équipage veille à en fixer le lieu dans un endroit
écarté des voies de circulation et des sites touristiques. Cet emplacement
doit être laissé en bon état de propreté. 
__________________________________________________________ Un
esprit d'ouverture et de solidarité Conscient
qu'il chasse dans un monde en mutation qui est de plus en plus éloigné
de la nature véritable, le veneur est attentif à l'image qu'il donne
de la vènerie. Il est en toutes circonstances courtois, il évite
de choquer et prend garde à tout ce qui pourrait ne pas être compris
par l'opinion publique. Les
équipages prennent toutes les initiatives et les précautions nécessaires
pour entretenir de bonnes relations avec leur environnement. Ils veillent à
assurer des rapports sereins avec le pays qui entoure leur territoire de chasse.
Ils veillent également à une cohabitation courtoise avec les autres
usagers de la forêt durant les journées de chasse. En
ce qui concerne les "droits de suite" sur la propriété d'autrui,
les équipages prennent toute disposition et passent tout accord en vue
de s'assurer des autorisations indispensables. Un équipage attaque sur
un territoire donné quand il peut légitimement présumer qu'il
est en mesure de chasser, et éventuellement de prendre sur ce territoire,
sans se trouver d'un moment à l'autre, en infraction. La
vènerie est fière de sa tradition d'hospitalité. Sa pratique
ne comportant pas de danger particulier, elle est ouverte aux invités et
aux suiveurs. Pour un équipage, recevoir des amis et des amateurs est un
plaisir et un devoir. Pour leur part, les hôtes d'un équipage évitent
soigneusement de perturber le déroulement du laisser-courre. Ils respectent
de bon gré les consignes données, oralement ou par écrit,
par le maître d'équipage. La vènerie est aussi ouverte
aux jeunes qui manifestent pour elle un grand intérêt. Les équipages
veillent à leur bonne intégration et prennent toute disposition
utile dans ce but. Chaque veneur s'estime en devoir de transmettre aux générations
qui suivent son attachement pour la vènerie, ses connaissances et son éthique.
La vènerie accueille dans ses rangs tous ceux que son exercice passionne,
sans restriction ou distinction d'aucune sorte. Elle est fière de sa capacité
d'attirer des personnes de toutes origines, de toutes conditions, de toutes opinions,
entre lesquelles les équipages souvent organisés sur le modèle
associatif savent créer un lien fort. La vènerie est attachée
à son unité. Quel que soit l'animal chassé - du plus grand,
le cerf, au plus petit, le lapin - les équipages forment une grande famille.
Ils sont, en toutes circonstances, solidaires. Les veneurs sont convaincus qu'ils
sont collectivement responsables de la destinée de leur mode de chasse. __________________________________________________________
Un patrimoine culturel vivant
La
vènerie possède de nombreuses traditions qui, prises ensemble, forment
une véritable culture. Celle-ci appartient au patrimoine français.
Le veneur connaît et entretient ces traditions. Il les partage avec tous
ceux qu'elles attirent et veille à les transmettre de génération
en génération. La
vènerie a donné à la langue française un vocabulaire
particulier, d'une grande richesse et d'une rare saveur. Le veneur se doit d'être
familier de ce langage. Il veille à le pratiquer à la chasse afin
de lui conserver sa vitalité. La
trompe de chasse, inventée et perfectionnée par les veneurs pour
la pratique du laisser-courre, est l'emblème le plus connu de la vènerie.
Les veneurs lui vouent en toutes circonstances un fidèle attachement. Elle
est leur moyen de communication à la chasse ; elle accompagne les curées
; elle anime les cérémonies et les rassemblements où la vènerie
se manifeste. Certains
équipages emploient un professionnel. S'il conduit les chiens à
la chasse, il exerce la fonction de "piqueux". S'il entretient les chiens au chenil,
il est appelé "valet de chiens". Ces "hommes de vènerie" exercent
avec amour et compétence leur métier. Fidèles à la
tradition laissée par leurs prédécesseurs, ils perpétuent
des savoir-faire et des usages souvent fort anciens que la vènerie contemporaine
est attachée à maintenir. Depuis des siècles, la vènerie
a inspiré les artistes : dessinateurs, peintres, sculpteurs, architectes,
musiciens... Les veneurs sont attentifs à la conservation de ce brillant
patrimoine. Ils encouragent le talent des artistes contemporains qui illustrent
leur mode de chasse. 
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II
- LE DROIT DE LA VENERIE On
a regroupé ci-dessous [sous une forme résumée en restant
aussi fidèle que possible à la rédaction des textes d'origine]
l'ensemble des dispositions que les équipages membres de l'Association
Française des Équipage de Vènerie s'engagent à respecter
scrupuleusement. Il est toutefois conseillé, pour un emploi particulier
de telle ou telle de ces dispositions, de se reporter aux textes eux-mêmes. 1.
La chasse à courre, à cor et à cri constitue un mode de chasse
reconnu par la loi [à la différence des "chasses traditionnelles"
qui bénéficient de tolérances locales, elle a vocation a
être pratiquée sur l'ensemble du territoire national]. 2.
La saison de chasse à courre commence le 15 septembre et s'achève
le 31 mars quel que soit l'animal et sur tout le territoire national sauf les
parcs de chasse. 3.
Pour chasser à courre, un équipage doit être titulaire d'une
attestation de meute délivrée par le Directeur Départemental
de l'Agriculture et de la Forêt du département où se situe
son chenil principal. Délivrée pour une période de six ans,
cette attestation est valable sur l'ensemble du territoire national. Elle comporte
tous renseignements utiles sur les caractéristiques de l'équipage
et mentionne en particulier le nom et l'adresse de son responsable, et l'animal
chassé. Recommandé, le port de ce document n'est pas obligatoire.
Toutefois, il doit pouvoir être présenté dans un délai
de 48 heures à tout agent chargé de la police de la chasse. 4.
Un équipage en cours de création reçoit une attestation de
meute provisoire pour une période probatoire d'un an. Celle-ci permet de
vérifier sur le terrain, pendant la première saison de chasse, que
les aptitudes de la meute sont conformes aux exigences réglementaires (chiens
créancés). Au bout d'une année, cette attestation de meute
peut être confirmée pour cinq ans, à moins qu'une seconde
année de probation ne soit jugée nécessaire. 5.
Le Directeur Départemental de l'Agriculture et de la Forêt saisi
d'un dossier de demande de délivrance, de confirmation ou de renouvellement
d'attestation de meute consulte le Président de la Fédération
Départementale des Chasseurs et, s'il le souhaite (mais il n'en n'a aucune
obligation), le Président de l'Association Française des Équipage
de Vènerie. [L'avis favorable de ce dernier est accompagné par
la délivrance d'un Certificat de Vènerie]. 6.
Au cours de la chasse, un équipage doit être dirigé par un
responsable, titulaire et porteur d'un permis de chasser. Pour certains équipages
(cerf, sanglier, chevreuil, daim, renard), la fonction de responsable s'exerce
à cheval. Pour le courre du cerf et du sanglier, il doit être assisté
par au moins une seconde personne à cheval. En cas d'empêchement,
le responsable doit désigner un ou deux veneurs à cheval pour le
suppléer. En ce qui concerne le courre du renard, une dérogation
à l'obligation de chasser à cheval peut être accordée
au responsable par le Directeur Départemental de l'Agriculture et de la
Forêt en fonction du territoire de chasse. 7.
Tout membre d'un équipage portant soit le fouet et la trompe (ou pibole)
soit une arme destinée à servir l'animal, doit être titulaire
et porteur du permis de chasser validé pour l'animal chassé et le
territoire de chasse. 8.
L'action de faire le bois avec un limier est un acte préparatoire à
la chasse et ne constitue pas un acte de chasse. Elle n'implique pas la possession
du permis de chasser. 9.
Un équipage doit découpler un nombre minimum de chiens courants
créancés de races spécialisées. Ce nombre est fixé
à : 30 pour le cerf et le sanglier, 20 pour le chevreuil et le
daim, 10 pour le renard, 6 pour le lièvre et le lapin. 10.
Les races spécialisées aptes au courre sont celles du 6ème
groupe défini par la Société Centrale Canine. Celui-ci comprend
en particulier les 9 races gérées par le Club du Chien d'Ordre.
Mais il comprend également l'Anglo-français de petite vènerie,
et de nombreuses autres races dont certaines sont utilisées en vènerie
(au total, le 6ème groupe compte 81 races). 11.
Dans certaines circonstances exceptionnelles (épidémie, accident...),
il peut être découplé un nombre de chiens inférieur
au minimum. Celui-ci ne saurait dans aucun cas être inférieur à
25 pour le cerf et le sanglier, 15 pour le chevreuil. Dans ce cas, le maître
d'équipage doit fournir toute justification utile et s'efforcer de remédier
à la situation dans les meilleurs délais. 12.
Les chiens ne peuvent être donnés à la chasse que derrière
un veneur à cheval pour les équipages chassant le cerf, le sanglier,
le chevreuil, le daim ou le renard, ou derrière un veneur à cheval
ou à pied pour les équipages chassant le lièvre ou le lapin. 13.
Quand l'attaque se fait avec des rapprocheurs, la meute doit être découplée
dès le lancer [il est toutefois admis qu'on ne peut découpler la
meute que sur un animal déhardé]. 14.
Les relais en voiture ou en camion sont interdits. Il est toutefois toléré
- sauf pour la vènerie du lièvre et du lapin - que 6 chiens au maximum,
que l'on veut ménager, soient transportés dans un véhicule
pendant la chasse. Ils doivent être donnés en une seule fois, en
la présence d'au moins un veneur à cheval. 15.
Les chiens repris dans un véhicule en cours de chasse pour des raisons
de sécurité ne peuvent être remis à la chasse qu'en
présence d'au moins un veneur à cheval. 16.
La chasse de nuit est interdite [néanmoins la poursuite du courre est autorisée
au crépuscule lorsque l'animal chassé est sur ses fins]. 17.
Pour les espèces soumises au plan de chasse, le bracelet ou la marque auriculaire
fixé sur l'animal forcé doit être prélevé sur
le contingent du lot correspondant au lieu d'attaque, car on ne peut pas préjuger
du lieu de la prise. De même, dans le cas où un animal franchit
la limite entre deux territoires aux réglementations différentes,
c'est celle du lieu d'attaque qui s'applique. 18.
Les animaux à prélever en application du plan de chasse arrêté
par le Préfet peuvent être, le cas échéant, répartis
par sexe ou catégorie d'âge. Toutefois la répartition par
catégorie d'âge ne s'applique pas à la chasse à courre,
à cor et à cri. 19.
L'animal forcé, devenu propriété de l'équipage, doit
être servi. 20.
Toutefois le responsable d'un équipage, ou son suppléant, peut être
amené à décider la grâce de l'animal forcé,
à la demande expresse du propriétaire du territoire où a
lieu la prise. Il doit alors en faire la déclaration à la gendarmerie
ou auprès d'un agent chargé de la police de la chasse. 21.
L'acte de servir un animal aux abois, de même que le fait d'achever un animal
mortellement blessé, ne constitue pas un acte de chasse. Il en est de même
de la curée. 22.
Le responsable d'un équipage peut autoriser ses membres chassant à
cheval à porter le couteau de chasse, la dague ou la lance, et deux membres,
également à cheval, à porter sur leur selle une arme à
feu autorisée, pour servir l'animal. 23.
Le choix de l'arme pour servir l'animal est laissé au responsable de l'équipage. 24.
Nul n'a la faculté de chasser sur la propriété d'autrui sans
le consentement du propriétaire ou de ses ayants droit. Néanmoins,
pourra ne pas être considéré comme un délit le passage
de chiens courants sur la propriété d'autrui, lorsque ces chiens
seront à la poursuite d'un gibier lancé sur la propriété
de leur maître - sauf l'action civile s'il y a lieu. 25.
Dans le ressort d'une Association Communale de Chasse Agrée, le passage
des chiens courants sur des territoires bénéficiant du statut de
réserve ou d'opposition (opposition formulée par le propriétaire
au nom de convictions personnelles opposées à la pratique de la
chasse) ne peut être considéré comme chasse sur réserve
ou chasse sur autrui, sauf si le chasseur a poussé les chiens à
le faire. 26.
L'utilisation de moyen mécanique (avec ou sans moteur) est strictement
interdit. Le contrevenant peut se voir confisquer immédiatement l'engin
en plus du procès verbal pour chasse avec véhicule quel qu'il soit
:voiture, moto, quad, vélo, bateau à moteur ou à propulsion
mécanique etc..
Texte
presque in extenso de la charte de la vènerie française édictée
par la société de vènerie et l'association française
des équipage de vènerie à laquelle adhère l'équipage
du Percevent. 
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